Le vieux qui cria au Loup
Nous connaissons tous la fable du "garçon qui cria au loup" ou de "la vieille qui cria au loup" mais voici en exclusivité une adaptation "à la Molière" (selon les auteurs), j'ai nommé "le vieux qui cria au loup"!
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NARRATEUR - Il était une fois sur une colline non loin d’un village perdu dans les tréfonds du monde, à l’écart de toute ville, dans l’ombre de la forêt sans fin où vivait le Loup-craint-de-tous-et-aimé-de-personne…
ARGAN – Un vieux croulant sous le mensonge et la bêtise. Oui, oui, on a compris, tais-toi maintenant ; cesse donc tes galimatias, les moutons n’attendent pas.
NARRATEUR – Cet homme nommé Argan n’était autre qu’un vieux fou pour les gens du village ; qu’il ne cessait par ailleurs d’importuner.
ARGAN – Oui, mais en même temps, ils l’on bien cherché, abandonner un vieux malade comme moi avec ses moutons… Mais en plus, c’est qu’ils en ont besoin de mes moutons !
NARRATEUR – Il faut savoir que cet homme est un peu schizophrène. Il a la fâcheuse habitude de se parler à lui-même, il pense que j’existe, alors que je suis dans sa tête, et se croit pauvre et malade alors qu’il est juste vieux et con !
ARGAN – Il arrive dans son pâturage – Je sens que je vais m’ennuyer avec ces benêts de moutons qui ne font que manger toute la journée. Et regardez-moi ces villageois, ils sont contents ! Comment osent-ils être contents sans moi ? Ça me rend encore plus malade que des gens puissent être contents sans moi ! Je vais bien avoir le droit de m’amuser moi aussi ! – il réfléchit – Je sais ! Haha, c’est parfait ! Ça marche à tous les coups ! – criant de tous ses poumons – Au loup ! Au loup ! Le loup est là, il arrive ! Venez m’aider ; au secours !
NARRATEUR – irrité -Raah, mais faites-le taire, nom de nom ! Il n’y a même pas de loup ! Quand je disais qu’il ne faisait qu’importuner ces pauvres villageois !
Un groupe d’hommes arrive, armés de fourches.
VILLAGEOIS – Où est la bête, où est-elle qu’on l’écorche vive ?
ARGAN – riant de tout son être – Dans ton piou-piou !
VILLAGEOIS – interloqué– Comment ça dans mon jeune soldat ? Je n’ai pas de jeune soldat, moi ! On est cordonniers dans la famille !
ARGAN – déconcerté –Ton autre piou-piou !
VILLAGEOIS – choqué –Mais c’est qu’en plus il est vulgaire l’ancêtre ! - solennellement – Venez chers confrères, laissons donc ce vieux fou à ses élocubrations.
ARGAN – Mais dites-moi, dites-moi, c’est l’absinthe qui vous donne cette éloquence ?
VILLAGEOIS – Non, c’est l’auteur, il en a probablement abusé.
Les villageois quittent la scène.
ARGAN – amusé –Quel bande d’idiots ! Même mes moutons sont plus intelligents ! Il se retourne et se retrouve face à face avec le Loup ; hoquet de surprise puis hurlant – Haaa !!!!!! Au loup !
VILLAGEOIS - au loin – Ouais, ouais, arrête avec tes conneries.
ARGAN – criant de tous ses poumons – Au loup ! Il est là, il va m’attraper – le Loup l’attrape – Il me prend, il m’a pris ! À moi, à moi, que quelqu’un vienne ! – murmuré – Comme la ville, Vienne – rire angoissé puis bruit de mâchoires, cris stridents et le Loup emporte un cadavre inerte.
NARRATEUR –C’est ainsi que se finit l’histoire d’Argan. La morale de cette histoire c’est que la sournoiserie de l’auteur n’a pas de limites et que sa logique est égale à celle des réalisateurs de la série Lost. Sur ce, je vous quitte en vous déconseillant fortement, suite à cette lecture, de faire quoi que ce soit de logique et/ou intellectuel – voix rauque,air sombre – Les conséquences en seraient terribles !
Daishikofy &Ayame
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